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04/01/2012

Paris, Sénat: Hommage aux anciens élèves du Jean-Mermoz disparus pendant la dictature en Argentine

Un colloque international a rendu hommage aux vingt victimes françaises du terrorisme d’Etat en Argentine. Trois d’entre eux étaient d’anciens membres de la communauté de l’établissement franco-argentin de Buenos Aires. Le Collectif Argentin pour la Mémoire et les familles des détenus-disparus se sont prononcés pour la mise en place d’une plaque commémorative à l’intérieur de l’école.
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PARIS - Le Collectif Argentin pour la Mémoire a organisé le 8 décembre dernier au Sénat un colloque international appelé « Les citoyens français assassinés ou disparus pendant le terrorisme d’Etat en Argentine », avec la présence de l’ancien ministre français Robert Badinter, président d’honneur à cette occasion.

Parmi les 30 000 victimes de la dernière dictature militaire argentine (1976-1983), vingt étaient françaises. L’une d’elles était un ancien élève et un ancien surveillant du lycée Jean-Mermoz (Yves Domergue), une autre, maîtresse en maternelle (Marie-Anne Erize), et la troisième était une ancienne élève du Collège français, l’institution qui a précédé le lycée (Cecilia Rotemberg).

Tout au long de cette journée sont intervenues différentes personnalités, telles que l’ambassadeur argentin en France, Aldo Ferrer ; l’avocate en France des familles des disparus français, Sophie Thonon-Weisfreid ; l’avocat en Argentine des familles françaises, Horacio Mendez Carreras, ainsi que deux autres anciens élèves du lycée qui ont été détenus pendant la dictature puis libérés : Michel Lhande et Michel Ortiz (ce dernier était le compagnon de Cecilia Rotemberg).

Plusieurs anciens élèves du lycée ont apporté leur témoignage sur cette période noire de l’histoire argentine, en plus de MM Lhande et Ortiz : Marie-Noëlle Erize, la sœur de Marie-Anne et Eric Domergue, frère d’Yves.

La plaque commémorative au Mermoz
Michel Ortiz a publiquement fait part de son souhait que le lycée franco-argentin pose une plaque commémorative à l’intérieur de l’établissement afin de rappeler aux nouvelles générations l’importance de la mémoire et des luttes pour plus de justice. « Ce serait une façon de rappeler que les enfants et adolescents du lycée étaient très sensibilisés aux injustices et à la démocratie », a-t-il expliqué à une autre ancienne élèves présente au colloque.

Cette journée au Sénat s’est terminée par l’intervention de son organisatrice, Alicia Bonet-Krueger, présidente du Collectif Argentin pour la Mémoire, qui a affirmé soutenir cette initiative depuis Paris.

L’avocat Horacio Mendez Carreras, dont les trois filles ont fait leurs études au Mermoz, a parlé du projet d’inauguration de la plaque comme « d’un acte suprême de justice ».
Le lendemain, vendredi 9 décembre, l’ambassade argentine à Paris a rendu hommage à Yves Domergue ainsi qu’à sa compagne Cristina Cialceta, tous deux assassinés par les militaires en 1976.

Leurs corps ont été identifiés l’année dernière par l’Equipe argentine d’anthropologie légiste (EAAF), suite à un travail mené par les élèves de terminale de l’école Pablo-Pizzurno de Melincué, village de la province de Santa Fé, où avaient été enterrées les dépouilles.

Après avoir déposé des fleurs au pied de la plaque qui rend hommage aux victimes du terrorisme d’Etat, dans le hall de l’ambassade, les participants ont vu le documentaire Le cas Melincué (http://youtu.be/qEnlY8He15g), qui explique comment le travail d’une enseignante, Juliana Cagrandi, sur le devoir de mémoire et les événements durant la dictature (au programme obligatoire de l’éducation nationale argentine depuis 2006), a conduit la famille Domergue, 34 ans plus tard, à enfin savoir ce qui était arrivé à Yves.

La mère et le père d’Yves étaient présents, ainsi que trois de ses frères, parmi lesquels Eric habite encore à Buenos Aires, sa sœur, et d’autres membres de sa famille. Juliana Cagrandi, l’institutrice grâce à qui tout a commencé, a également témoigné suite à la projection du film.

Le documentaire, qui sera distribué l’an prochain à toutes les écoles du pays, montre le moment de l’inauguration d’une plaque au sein de l’école Pablo-Pizzurno, en hommage à Yves et Cristina. « Je suis surpris de voir que école d’un petit village de Santa Fe rende hommage à Yves Domergue, alors que que le Lycée qui l’a formé et l’a vu grandir ne l’a pas encore fait », souligne Roger Sorbac, ancien élève du lycée (promotion 1976) et qui milite depuis bientôt deux ans pour que soit posée une plaque commémorant ces faits au sein du Lycée Jean Mermoz.

La famille d’Yves attend ce moment avec beaucoup d’impatience : « Comme mes enfants ont tous été au lycée, c’est pour moi un des points importants de Buenos Aires, et je vois bien plus une plaque au lycée qu’au coin d’une rue », a confié Jean Domergue, le père d’Yves, à l’issue de la cérémonie.

Pour signer la pétition de soutien au projet de mise en place d’une plaque au lycée Mermoz :

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